Diatonique
ou chromatique :
à vous de choisir !C’est
un instrument bizarre, peu courant et pourtant
« tendance » : je veux parler bien entendu de
l’accordéon ! Il y a quelques années, j’ai rencontré à plusieurs
reprises Marcel Azzola à l’occasion de diverses interviews. Ce type est
d’une remarquable gentillesse et a beaucoup fait pour promouvoir son
instrument de prédilection. A la suite de ces rencontres j’ai croisé
d’autres concertistes de jazz pratiquant avec virtuosité le « piano
à bretelle ». J’ai même une nièce et mon pote double Gui qui
pratiquent de temps en temps… Alors, pour tout celles et ceusses qui
aiment l’accordéon, j’ai décidé de créer cette page dédiée à cet
instrument qui n’a pas fini de faire danser la planète !
PETITE HISTOIRE
D’UN INSTRUMENT SÉCULAIRE
Le Tcheng ! |
II
faut aller renifler en Chine pour retrouver les traces de ce que les
historiens s’accordent à dénommer « L'ancêtre de l’accordéon ».
C'est une sorte d'orgue a bouche dont |’invention serait antérieure a
3000 ans avant J.C...
Suivant les provinces de Chine, on appelle cet illustre aïeul seng, cheng ou tcheng, voire xeng...
Une copie existe de nos jours au musée de Castelfidardo, petite ville
italienne de 17 000 habitants, que les historiens qualifient de « berceau du développement de l’accordéon
». Dans ce tcheng, une anche libre reçoit un courant d’air se met en
vibration et produit un son. Ce principe de l’anche libre sera ensuite
appliqué à l’orgue, autre ancêtre considéré comme le plus proche de
l’accordéon. Avant d’arriver a l’instrument proprement dit, citons
quelques dispositifs précurseurs comme l'aéoline de Schlimbach (1816), l’aéolo-méludion de Brunner et Ofman (1818), l’éoline d’Eschenbach (1820) ou encore la mundéoline de Messner (1823).
La naissance
Charles Wheatstone |
Le
6 mai 1829, l’Autrichien Cyrille Demian dépose un brevet d’invention
pour un instrument qu’il appelle « accordion ». De son coté, le
berlinois Buschmann invente Ie Handäoline tandis que l’Anglais
Charles Wheatstone propose son « symphonium a soufflet » qui, après
quelques modifications, deviendra le concertina. Le français Marie
Candide Buffet améliore ensuite l’accordéon qui ne comporte tout d’abord
qu’un seul clavier, appelé « clavier chant » ou « clavier
mélodique », auquel vient s’ajouter après 1880 un second clavier pour
l’accompagnement. En 1840, alors que les premières orgues apparaissent
en Russie, en France Léon Douce fait breveter son « accordéon harmonieux »
précurseur de l’accordéon chromatique... En 1852 : Philippe-Joseph
Bouton fait breveter son accordéon a « touches-piano ».
Le développement
En
1863, Paolo Soprani ouvre la première fabrique italienne d’accordéons a
Castelfidardo. A partir de 1890, c’est toute l’Italie qui est prise par
la fièvre de l’accordéon. On pourra citer Antonio Ranco, Rosario
Spa-daro, Francesco Massobrio, Ercole Maga, la Salas,Angelo Parmelli,
les Fréres Scandalli, Val Sugana, Egidio Galvan, Giovanni Rossovich,
Branz, Cavagnolo, Oppezzo, Silvio Soprani, Piermaria A la
fin du XlXe siècle, la popularité de l’accordéon est immense.
Réclame Italo-française d'époque |
Dans
le Paris de 1900, il est le roi du « musette ». Il trône dans les
bals du monde entier, inspire les chansonniers et les poètes. Vers 1900,
des facteurs italiens de Castelfidardo inventent l’accordéon
chromatique. En 1904 est créée la Maison Cavagnolo à Vercelli en Italie.
La même année a lieu le premier concours d’accordéon à Mons en
Belgique.
Cinq
ans plus tard, Giovanni Gagliardi donne le premier récital de musique
Classique dans un cinéma de la rue de Lyon. En 1910, les premiers
accordéons Hohner sont fabriqués à Trossingen en Allemagne.
Le Succès
Après
la Première guerre Mondiale, l‘accordéon prend le pas sur l’antique
cabrette en France : c‘est la grande époque du bal musette. C’est dans
ce contexte qu‘en 1936, on inaugure le célèbre Balajo, rue de Lappe, a
deux pas de la Place de la Bastille.
Dancing depuis 1937 |
En
1945, Raymond Gazave ouvre un Conservatoire d’Accordéon de Paris mais
il faudra attendre 2002 pour que le Conservatoire National Supérieur de
Musique et de Danse de Paris intègre l’instrument dans ses classes ! En
1952, le Français Pierre Monichon dépose le brevet de l’accordéon de
concert ou « harmonéon » sur lequel le clavier main gauche est
remplacé par un second clavier chant identique au clavier main droite.
Dans les années 1970 apparaît l’accordéon électronique. Il est muni d’un
soufflet et d’anches auxquelles s’ajoutent un commutateur permettant
aux touches de commander un générateur de sons électroniques. Dans la
dernière génération, la production des sons est purement électronique :
le soufflet n’aspire plus d’air, il sert uniquement a contrôler
l’intensité sonore.
Autopsie de l’instrument
Une mécanique subtile et complexe |
Un
accordéon se compose de deux boîtiers de forme parallélépipédiques.
Entre ces deux éléments se trouve un soufflet qui produit une colonne
d’air. Le clavier est constitué d’un ensemble de touches de type
boutons, piano ou autres. Actionnés par les doigts, ces touches libèrent
le courant d’air provoquant la mise en mouvement d’anches libres
métalliques situées dans la caisse de l’instrument. Ces anches qui
génèrent le son sont des languettes de métal découpées. Elles sont
fixées à leurs bases par un châssis rectangulaire. On y pratique une
ouverture légèrement plus large que l’anche. Sous l’impulsion d’un
courant d’air variable, elle peut osciller de part et d’autre de ce
point de fixation. Enfin, une languette en cuir naturelle ou synthétique
dénommée « peau à musique », peut recouvrir une anche
en étant collée à sa base en opposition à celles-ci. Elle a un rôle de
soupape permettent ainsi d’obstruer ou non le passage du courant d’air
selon le sens dans lequel le soufflet est actionné. Le jeu d’anches est
appelé « musique » et est fixé sur un support en bois appelé
« sommier ».
Pour aller plus loin :
Une histoire de l’accordéon relativement complète : http://www.perigord.com/asso/ar/sitedefinitif/lichon/acclivre.htm
Un portail multilingue dédié à l’instrument : http://www.accordions.com/default.aspx?lang=fr
MARCEL AZZOLA :
TOUTES LES COULEURS
DE L'ACCORDEON
Le beau gosse ! |
Ce
virtuose, internationalement reconnu, est né au mois de juillet 1927
rue de la Chine à Ménilmontant. Le violon est en fait son premier
instrument mais, sur les conseils d'un ami de son père, ce dernier
|’oriente rapidement vers l’accordéon...
Musicien
professionnel dans les brasseries des l’âge de 11 ans, il participe à
la Coupe Mondiale de l’Accordéon sept ans plus tard puis débute dans les
dancings d’après guerre au bandonéon. Il enregistre ses premiers
disques chez Barclay et chez La voix de son Maître. Talentueux, il
commence a accompagner un bon nombre de vedettes de |‘époque : Boris
Vian, Edith Piaf, Tino Rossi, Jean Sablon, Annie Cordy,Yves Montand avec
lequel il fait une tournée dans les pays de |’Est. Il joue également
avec Juliette Gréco, les Compagnons de la Chanson, Barbara, Gilbert
Bécaud, Mouloudji, Georges Moustaki sans parler de sa grande complicité
avec Jacques Brel et de son célèbre « Chauffe, Marcel ! ».
Du musette au cinéma !
Pendant
des années, entre les séances d’enregistrements et les tournées des
vedettes qu’il accompagne, il joue avec son orchestre de bals en bals et
de galas en galas... Parallèlement a sa carrière d’artiste et
d’accompagnateur, il enregistre a Londres, Rome et Paris de nombreuses
musiques de films, a l'exemple de « Mon oncle » de Jacques Tati,
« Le juge et l’assassin » de Bertrand Tavernier « Le Bal »
d’Ettore Scola, « Les uns et les autres » de Claude Lelouch et même
« La Grande Escroquerie du Rock’n’Roll » de Julian Temple avec les
Sex Pistols ! Lors de ces séances de studio, il travaille avec Michel
Legrand, Claude Bolling, Vladimir Cosma, Philippe Sarde, Hubert
Rostaing, Georges Delerue...
Du jazz au classique...
Oscar
mondial de l’accordéon, Marcel Azzola figure depuis une dizaine d'année
en effigie au musée Grévin. Aujourd’hui, ce travailleur infatigable se
consacre essentiellement au jazz mais en fait, explore depuis toujours
toutes les facettes de la musique : du musette au répertoire classique
en passant par la musique contemporaine... Guest star avec Stéphane
Grappelli pour une tournée au Japon, il participe également avec lui au
MIDEM 91 en compagnie de Yehudi Menuhin ainsi qu’a de nombreux festivals
: Deauville, Juan les Pins, Nice, Antibes... Aujourd’hui, Il se produit
en duo avec la pianiste Lina Bossatti et en trio avec le contrebassiste
Patrice Caratini et le guitariste Marc Fosset.
Rencontre avec Django
Dans les bonnes librairies... |
S‘il
n’a jamais joué avec lui, Marcel Azzola s’est une fois produit en privé
devant Django Reinhardt : il connaissait bien les frères Ferret qui
jouaient avec le guitariste. Sarane Ferret l’a emmené dans un hôtel de
Pigalle ou Django séjournait et Azzola a interprété devant lui la
Toccata et fugue en ré mineur de Bach : « Django aimait beaucoup la grande musique » explique l’accordéoniste,
« a la fin de la prestation, Django a tout simplement dit :
« c’est pas mal... » Sarane m'a dit après : « pour
que Django dise cela, c’est que cela lui a plu ! ». La liste des
complices de jazz d‘Azzola est tout aussi impressionnante que ses amis
de la chanson : Christian Escoudé, Didier Lockwood, Toots Thielemans,
Daniel Humair Michel Portal, André Ceccarelli, Martial Solal... Certains
le connaissent depuis des décennies, a l’exemple de son vieux complice
Henri Salvador qui l‘avait baptisé lors d'un spectacle, non sans humour
de « Napoléon de l’Accordéon ! ».
Transmettre son Art
Débordant
d’activité, Marcel Azzola forme néanmoins les jeunes générations
pendant 20 ans au Conservatoire National d’Orsay. Conseiller Pédagogique
National depuis 1987, avec d‘autres amis musiciens, il réussi enfin a
faire rentrer l’accordéon comme discipline au prestigieux Conservatoire
National de Musique et de Danse de la ville de Paris en 2002 ! Il
produit également sous le label Mazo le disque « Pièces pour
Clavier » avec Lisa Bossatti et l’ouvrage « Accordéon, instrument
du XXe siècle » écrit par le musicologue Pierre Gervasoni. Grand prix du
disque, Grand prix de la SACEM pour la musique instrumentale, ce
Chevalier des Arts et Lettres reste avant tout un musicien d’une grande
ouverture intéressé par toutes les formes d'expressions musicales.
Discographie sélective
Impossible
de citer ici les centaines, voire les milliers de productions
auxquelles l’artiste a participé en plus de 60 années de carrière
!
J’ai
nez-en moins reniflé quelques oeuvres qui m’apparaissent emblématiques
du personnage. Cette liste n’est pas limitative, bien entendu.
Pour aller plus loin :
L’actualité de Marcel Azzola en direct : http://www.marcelazzola.com
Les entretiens exclusifs du Renifleur :
En
mai 2004, je me suis rendu chez Marcel afin de l’interviewer. Nous nous
étions déjà rencontrés à l’occasion de deux festivals de jazz et c’est
avec grand plaisir que nous avons de nouveau conversé… En préambule du
tournage, il me dit : « Tu sais, j’ai fait le premier
disque de Bécaud… Et puis son dernier aussi… J’ai aussi fait le premier
disque de Barbara ! Et son dernier également… J’ai enfin fait le
premier album de Jacques et aussi son dernier… » Alors je me suis dit qu’heureusement ce n’était pas ma première interview de musicien parce que sinon…
MONTAGE EN COURS
LE BAL MUSETTE
PLUS MODERNE QUE JAMAIS !
Adulée
par les uns, méprisée par les autres, ce style de musique particulier
est pourtant, auprès des étrangers, synonyme de Paris, de fête, bref de
bonheur de vivre à la française...
Une référence ! |
Pour
tout un chacun, le musette évoque la danse, les guinguettes, les bals
populaires où les couples se trémoussent au son d‘un petit orchestre.
Pourtant,
à l’origine, le mot musette vient du nom d’un instrument cousin de la
cornemuse. Son succès fut tel qu‘il donna son nom a une danse populaire à
la cour des rois Louis XIV et Louis XV. L’expression « Bal musette
» désignait donc au début tout bal animé par un orchestre comprenant au
moins une musette.
Les
premiers bals publics parisiens datent du début du XVIIIe siècle. Ils
prennent de l’ampleur au XIXe et s’étendent dans les faubourgs et a la
périphérie de la capitale : Belleville, Montmartre, Ménilmontant... A
cette époque, bon nombre d’orchestres sont composés d’Auvergnats,
spécialistes de l’instrument...
Influence italienne
Au
début du XXe siècle, de nombreux Italiens émigrent en France. Vivant en
communautés, ils créent rapidement leurs propres bals dans lesquelles
l’accordéon remplace la musette. Un changement que les Auvergnats ne
vont pas apprécier. Pour eux, l’expression « Bal musette » est
désormais galvaudée. Ce conflit va donner lieu au début à de sévères
bagarres entre les deux communautés. Irrémédiablement, la musette tombe
peu à peu en désuétude et l’accordéon prend toute son ampleur. Parmi les
pionniers du genre, citons : Charles Peguri, Emile Vacher et Martin
Cayla.
Ces
bals ont un immense succès populaire de 1900 à 1914. Cependant, c’est
après la Grande Guerre de 14-18 que le genre musette prendra la forme
qu’on lui connaît aujourd’hui. De nouvelles danses apparaissent : la
valse musette, la java, le paso-doble, le fox-trot...
Swing et musette
Les
bourrées et autres danses traditionnelles ne sont plus au goût du jour.
Elles disparaissent, enterrées par les rythmes marqués de la batterie,
instrument devenu incontournable. Le musette se mélange aussi avec la
musique tzigane et manouche. Les guitares accompagnent désormais
l’accordéon. Les musiciens deviennent célèbres. Citons Joseph Colombo,
Alben Carrara, Guérino, Adolphe Deprince, Michel Peguri, Vincent
Marceau...
Une référence du genre |
Dans
les années 30, les virtuoses du piano a bretelles commencent à donner
leurs premiers bals : Gus Viseur et Tony Murena donnent tous deux une
touche swing a leurs interprétations. N’oublions pas non plus Médard
Ferrero, musicien émérite et grand pédagogue. Apres 1945, sous
l‘influence des orchestres de jazz américains, de nouveaux instruments
apparaissent : le banjo, le piano, la contrebasse... La valse devient la
danse incontournable du style musette. Celui-ci devient musique
populaire par excellence et galvanise la nouvelle joie de vivre des
Français Libérés.
L’après guerre
Cette
période va voir émerger les plus grandes stars de l’accordéon : André
Verchuren, Aimable, Yvette Horner Louis Corchia, Maurice Larcange, Bruno
Lorenzoni... Pour sa part, Jo Privat fuit les paillettes et développe
un musette « manouche ». D’autres vont réconcilier l’accordéon avec
les musiciens classiques : André Astien, Joss Baselli, Joe Rossi et
Marcel Azzola. Les valses et mazurkas deviennent des morceaux que l‘on
écoute avec plaisir dans un fauteuil de salle de concert. La volonté de
sortir l’accordéon des guinguettes et salles de bals est certainement à
l’origine de la nouvelle génération de concertistes accordéonistes. Les
années 1960 vont cependant marquer une cassure.
Durant
près de trente ans, l’accordéon va prendre une image de plus en plus
vieillotte, voire ringarde pour certains. Il faudra attendre les années
1990, et I’adoption massive de l’accordéon par plusieurs groupes de
rock, pour voir cette image s’inverser. Parallèlement arrive une
nouvelle génération d’accordéonistes de bals, plus techniques : Eric
Bouvelle, Dominique Emorine et Julien Labro en sont de nos jours les
plus célèbres représentants.
Pour aller plus loin :
Une intéressante étude du CNRS disponible en ligne : http://swingjo.apinc.org/articles.php?id=6
Un article bien documenté sur les bals musettes parisiens :
LE ROI ET LA REINE DU BAL
Figures
incontournables du bal musette, André Verchuren et Yvette Horner
promènent leurs pianos à bretelles de galas en galas depuis des
décennies. Ces deux virtuoses ont fait danser des millions de couples a
travers l’hexagone, mais aussi dans le monde entier ! Portraits
croisés !
Yvette Horner
Cette
célèbre instrumentiste est née le 22 septembre 1934 a Tarbes. Petite,
elle obtient a Toulouse un premier prix de piano. A 12 ans, elle
s’engage dans une formation d’adulte et dirige un ensemble composé de 6
accordéonistes. En 1948, elle remporte la Coupe du Monde de l‘Accordéon :
sa carriere prend un nouveau tournant. De 1952 a 1963, elle participe a
onze Tours de France, parfois dans des conditions très difficiles. Elle
fait alors danser la France entiere. Son succes est considérable. A son
propos, Catherine Tasca, Ministre de la Culture précise à son sujet :
« Parmi ces grands moments de votre vie, je veux rappeler l’album
que vous avez enregistré avec Charly Mac Coy. Vous avez édité 150
disques vendus a 30 millions d’exemplaires, ce qui témoigne de votre
exceptionnel rayonnement et aussi de la fidélité du public a votre
égard. Je devrais dire d’ailleurs la fidélité des publics car vous
rassemblez toutes les générations, des peuples du monde entier »_ Figure
emblématique, Yvette Horner continue de multiplier les expériences
musicales et artistiques, que ce soit avec Jean-Paul Gaultier, Quincy
Jones, Maurice Béjart ou encore Marcel Azzola.
André Verchuren
L’accordéoniste
est né à Neuilly sous Clermont dans l’Oise le 28 décembre 1920. ll
étudie l’instrument des l’age de 4 ans et donne son premier bal a 6 !
Apres des études de solfège, il participe aux plus grands concours
internationaux : 1er prix a Bruxelles en 1935, 1er a Paris |'année
suivante... En 1939, le jeune Verchuren entre en résistance. En 1944 il
est déporté à Dachau. Libéré 13 mois plus tard, il reprend de longues
heures de travail pour retrouver sa virtuosité. En 1948, il participe a
son premier film, La vie en rose de François Perrier. En 1950, il
participe a la populaire émission de Radio Luxembourg Swing contre
Musette. L’année suivante, il enregistre ses 3 premiers 33 tours ainsi
qu’un 45 tours chez Decca. En 1956, il passe en « Vedette
américaine » a l’Olympia. Deux ans plus tard, c’est le premier disque
d’or : 1 million de disques vendus. En 1952, il fête ses 6 millions de
disques et en 1968, 10 millions ! ll a alors sa propre émission de radio
sur Europe 1 qui durera 17 ans. Le 14 septembre 2003, devant une salle
comble, il retourne a l’Olympia de Paris pour une représentation unique.
Il y fête son 10 millième gala et plus de 60 millions de disques
vendus !
L'accordéon :
un instrument de résistance...
Toujours d'Actualité !
Petit lexique
de l’accordéoniste
chevronné !
Accord
Combinaison d'au moins 3 notes jouées simultanément.
Empilement d'au moins deux tierces consécutives.
Empilement d'au moins deux tierces consécutives.
Accordage
Accord Majeur
Accord mineur
Ad libitum
Adagio
Allegro
Altération
Modification, généralement d'un 1/2 ton, de la hauteur d'une note.
Le dièse # augmente la hauteur d'un 1/2 ton.
Le bémol b diminue la hauteur d'un 1/2 ton.
Le dièse # augmente la hauteur d'un 1/2 ton.
Le bémol b diminue la hauteur d'un 1/2 ton.
Ambitus
Partie
de l’échelle sonore couverte par une mélodie. La partie de l’échelle
sonore que peut couvrir une voix ou un instrument se nomme la tessiture.
Anche
Lamelle
métallique, fixée sur un châssis par une extrémité, et dont l'autre
segment vibre sous l'action d'un courant d'air et produit le son.
Andante
Arpège
Un arpège est une série de notes émises successivement et qui formeraient un accord si elles étaient jouées simultanément.
Un accord est dit « arpégé » lorsque les notes sont émises les unes après les autres mais continuent à sonner jusqu'à la réalisation complète de l'accord.
Un accord est dit « arpégé » lorsque les notes sont émises les unes après les autres mais continuent à sonner jusqu'à la réalisation complète de l'accord.
Barre de mesure
Battement
Phénomène
d'interférence que l'on entend lorsque les deux anches d'une même voix
vibrent en même temps à une fréquence très proche mais non exactement
égale. Synonyme de vibrato.
Bémol b
Bisonore
Se
dit du diato parce qu'avec une seule touche (un seul bouton) on obtient
deux notes différentes, l'une en poussant sur le soufflet, l'autre en
tirant.
Chromatique
Un accordéon chromatique est un accordéon qui peut jouer toutes les notes de la gamme chromatique qui comprend 12 notes :
- les sept notes de la gamme diatonique
- plus 5 notes intermédiaires (Do#, Ré#, Fa#, Sol#, et La#).
C'est un instrument généralement unisonore (qui produit la même note en poussant et en tirant) mais ce n'est pas obligatoire.
Comma
Le comma est défini comme étant la plus petite division du ton qui serait perceptible à l'oreille humaine.
On appelle contretemps une note attaquée sur un temps faible et suivie d'un temps fort occupé par un silence.
Exemple : dans une mesure 4/4 le deuxième temps est un temps faible ; le troisième, un temps fort.; une noire placée sur le deuxième temps est un contretemps si celle-ci est suivie d'un silence .
Exemple : dans une mesure 4/4 le deuxième temps est un temps faible ; le troisième, un temps fort.; une noire placée sur le deuxième temps est un contretemps si celle-ci est suivie d'un silence .
Le
contretemps peut également s'articuler, non plus sur un temps faible
suivi d'un temps fort, mais sur une partie faible de temps suivie d'une
partie forte.
Exemple : dans une mesure 4/4, une croche placée sur la deuxième partie d'un temps quelconque est également un contretemps si celle-ci est suivie d'un silence.
Exemple : dans une mesure 4/4, une croche placée sur la deuxième partie d'un temps quelconque est également un contretemps si celle-ci est suivie d'un silence.
Le
contretemps (tout comme la syncope) est perçu par l'auditeur comme un
déplacement de l'accent attendu. Il peut être considéré comme un élément
rythmique en conflit avec la mesure.
Lorsque
l'on entend jouer un air avec des fausses notes, ou à un rythme
inadapté, cela froisse l’oreille. D'une façon plus générale, l'exécution
d'un air provoque toujours en nous une certaine émotion, nous laisse
une certaine impression. Cette impression, cette sensation, nous vient
notamment de la tonalité du morceau, de sa couleur. C'est de là que
vient le mot chromatique employé en musique: du grec khrôma = couleur.
Ainsi, une mélodie jouée en tonalité mineure sera plus teintée, plus
colorée de mélancolie que si elle est jouée dans une tonalité majeure.
Crescendo
Terme qui indique qu'un son ou une phrase sonore doit être jouée avec de plus en plus de volume sonore.
Decrescendo
Signifie diminuer progressivement le volume sonore par opposition au crescendo. Synonyme de diminuendo
Diapason
Instrument
composé d'une lame d'acier recourbée en forme de lyre dont la vibration
émet une note témoin (habituellement le La 3) qui permet à tous les
autres instruments de s'accorder uniformément.
Diatonique
Attention!
On a naturellement tendance à appeler diatonique tout accordéon "qui
est petit et qui gigote". Un tel accordéon, s'il est petit et qu'il
gigote, c'est tout simplement parce qu'il est bi sonore (voir ce terme)
car un bouton peut produire deux sons: l'un en poussant, l'autre en
tirant. Du même coup, il comporte deux fois moins de composants; et il
est, de ce fait, plus petit et moins lourd.
Mais diatonique est un terme de musique qui signifie que la gamme jouable sur cet instrument ne comporte que les notes Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La, Si, Do, sans les demi-tons intermédiaires (voir gamme diatonique).
Mais diatonique est un terme de musique qui signifie que la gamme jouable sur cet instrument ne comporte que les notes Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La, Si, Do, sans les demi-tons intermédiaires (voir gamme diatonique).
Dièse #
Doigté
C'est le jeu des doigts sur les claviers. Sous la partition, la tablature donne l’indication chiffrée de ce jeu des doigts.
Flûte
Fondamentale
Forte
Signifie qu'il faut jouer fort. Est représenté sur la partition par f, ff ou fff selon la force voulue par le compositeur.
Fortissimo
Fréquence
Gamme
Gamme chromatique
Gamme qui comprend 12 notes: les sept notes de la gamme diatonique plus 5 notes intermédiaires: Do#, Ré#, Fa#, Sol# et La#.
Gamme diatonique
Harmonique
Son
musical dont la fréquence est un multiple ou un sous-multiple d’une
fréquence de base. Par exemple un La quelconque, et un La à l'octave
au-dessus sont des harmoniques l'un de l'autre. Un La à l'octave en
dessous c'est pareil.
Intervalle
Un
intervalle est la "distance" (exprimée en nombre de 1/2 tons) qui
sépare deux notes dans une gamme. Ex: entre Do et Mi il y a un
intervalle d'une tierce majeure, soit 4 demi-tons. Entre Do et Fa il y a
une quarte (5 demi-tons). Entre Do et Sol il y a une quinte (7
demi-tons). Entre Do et Do suivant à l'octave il y a une octave soit 12
demi-tons.
Largo
Maestoso
MD
Mesure
MG
Moderato
Morendo
Musique
En
matière technique, on appelle musique l'ensemble des anches montées sur
leurs châssis eux-mêmes assemblés sur les sommiers. La musique est
l'ensemble du montage qui produit le son.
Octave
Ensemble
des notes d'une gamme. Dans une gamme, intervalle entre une note de
degré n et une note de degré n+7 ou huitième degré. Exemples: intervalle
entre Do et Do suivant. Ou bien intervalle entre La3 et La4... C'est
valable pour toutes les notes.
Ornementation
Une
ornementation est constituée par une ou plusieurs notes courtes qui
viennent se jouer dans le temps initialement attribué à la note
principale. C'est cette note principale qui est ornementée. On les
appelle des fioritures, d'autres les qualifient de broderie.
Partition
Phrasé
C'est
la façon de jouer une phrase musicale en posant aux bons endroits les
accentuations ou au contraire les respirations. On distinguera aisément
le phrasé coulé, dans une valse par exemple, du phrasé rythmé ou musclé
d'une gavotte.
Piccolo
Plein jeu
Polyphonie
Superposition
de plusieurs mélodies qui restent cependant harmoniques entre elles,
c'est à dire que leur superposition ne "chiffonne" pas l'oreille qui
écoute.
Pulsation
Se
dit de l'instant t qui débute un temps. Un temps est encadré par 2
pulsations: celle qui débute le temps et celle qui débute le temps
suivant. La vitesse à laquelle se succèdent les pulsations définit le
Tempo.
Quarte
Quatrième
degré de la gamme en partant de la tonique. Intervalle entre ces
degrés. Les notes des deux rangées d'un diato en G/C (Sol/Do) ou A/D
(La/ré) etc. sont séparées par l'intervalle d'une quarte.
Quinte
Registre
Dans
un diato, système d'ouverture/fermeture de "portes" qui permet au
courant d'air de faire vibrer soit une seule, soit plusieurs voix
simultanément, ainsi que de choisir une combinaison de ces voix.
Sur certains modèles, les registres sont actionnés par des tirettes au-dessus des caissons.
Sur d'autres modèles ils sont actionnés par des touches spéciales, devant ou derrière les claviers.
C'est un tel registre qui sert à la suppression des tierces.
Sur certains modèles, les registres sont actionnés par des tirettes au-dessus des caissons.
Sur d'autres modèles ils sont actionnés par des touches spéciales, devant ou derrière les claviers.
C'est un tel registre qui sert à la suppression des tierces.
Seconde
Sensible
Dans
une gamme, note qui se trouve au septième degré, juste avant l'octave,
lorsque cette note n'est qu'à 1/2 ton de l'octave. Ex : dans la gamme de
Do majeur, la note Si est la sensible.
Septième
Sixte
Sommier
Support
en bois (ou plastique) sur lequel sont montées les anches. Un sommier
peut correspondre à toutes les anches d'une voix à la MD, mais pas
toujours.
A la MG on distingue un sommier des basses et un sommier des accords.
A la MG on distingue un sommier des basses et un sommier des accords.
Suppression des tierces
Les
accords du clavier MG sont constitués de 3 notes: une fondamentale, une
tierce et une quinte. Certaines tierces sont dissonantes avec quelques
notes du clavier MD. Lorsque le diato est pourvu d'un registre des
tierces, on peut alors supprimer ces tierces.
Swing, 1/2 swing, sec
Lorsqu'un
accordéon possède plusieurs voix, plusieurs anches vibrent en même
temps. On peut légèrement décaler leur accord pour qu'elles provoquent
un vibrato.
Si le vibrato est inexistant l'accord est dit sec.
Si le vibrato est très léger l'accord est dit swing.
Si le vibrato est léger l'accord est dit 1/2 swing.
Si le vibrato est important l'accord est dit musette.
Si le vibrato est inexistant l'accord est dit sec.
Si le vibrato est très léger l'accord est dit swing.
Si le vibrato est léger l'accord est dit 1/2 swing.
Si le vibrato est important l'accord est dit musette.
Syncope
On
parle de syncope lorsqu'une note, au lieu de tomber sur un temps, tombe
avant ou après ce temps. En déplaçant l'accent attendu, la syncope
donne une impression de décalage et peut être perçue par l'auditeur
comme un élément rythmique en conflit avec la mesure.
Dit autrement, une syncope est une note attaquée sur un temps faible et prolongée sur le temps suivant.
Par
exemple, dans une mesure 4/4, une blanche placée sur le deuxième temps
est une syncope (le deuxième temps d'un 4/4 étant un temps faible, le
troisième, un temps fort.).
Autre
exemple, toujours dans une mesure 4/4, une noire "à cheval" sur deux
temps consécutifs est également une syncope.. On dit aussi que la noire
est placée "en l'air", c'est-à-dire, attaquée sur la deuxième croche
d'un temps quelconque, et prolongée sur la première croche du temps
suivant.
Tempo
Indication
de la durée d'un temps. Un tempo est donné généralement pour une noire.
Exemple: si on donne: noire = 60, cela veut dire qu'un temps égale une
noire et que le battement du temps sera de 60 par minute, soit un
battement à la seconde.
Dans les mesures ternaires le tempo est donné à la noire pointée.
Exemple:
si noire pointée = 120 cela veut dire qu'un temps égale une noire et
demie et que le battement du temps sera de 120 par minute, soit deux
battements à la seconde.
Le tempo peut exceptionnellement être donné à la croche. Mais dans ce cas, la croche ne représente q'un demi temps.
Temps
Le
temps est l'unité de durée qui sert à diviser une mesure. C'est la
durée comprise entre deux pulsations. Dans les mesures binaires, le
temps est le plus souvent représenté par une noire. Dans une mesure
ternaire il sera représenté par une noire pointée.
Etendue
de l’échelle sonore que peut couvrir une voix ou un instrument. On
parle d'ambitus lorsque l'on désigne l'étendue de l’échelle sonore d'une
mélodie.
Tierce
Troisième note de la gamme à partir de la tonique. Ou encore Deuxième note d'un accord, à partir de la fondamentale.
Ou
d'une manière générale: Intervalle séparant une note de degré n d'une
autre de degré n+2. Exemple: intervalle entre Do et Mi, ou entre Ré et
Fa etc.
Tierce Majeure
Se dit d'une tierce dont l'intervalle entre les deux notes qui la composent est de 2 tons.
Tierce mineure
Timbre
Le
timbre (une des caractéristiques de la sonorité) permet de distinguer
deux notes égales émises par des instruments différents à partir de
leurs harmoniques. Les harmoniques sont des ondes simples, multiples
d’une fréquence fondamentale, qui se superposent en provoquant des
sensations sonores différentes. Une même note est ainsi perçue
différemment selon qu’elle est émise par un instrument à cordes ou par
un instrument à vent...
Deux diatos différents peuvent avoir (et ont souvent) un timbre différent.
Deux diatos différents peuvent avoir (et ont souvent) un timbre différent.
Ton
Hauteur
des sons produits par la voix humaine ou par un instrument et qui
correspond à une fréquence vibratoire donnée et mesurable.
Ex: Le La du téléphone ou d'un métronome électronique a une fréquence de 440 Htz. Intervalle qui sépare deux notes conjointes sur la gamme diatonique, sauf les intervalles Mi-Fa et Si-Do qui ne "mesurent" qu'un demi-ton.
Ex: Le La du téléphone ou d'un métronome électronique a une fréquence de 440 Htz. Intervalle qui sépare deux notes conjointes sur la gamme diatonique, sauf les intervalles Mi-Fa et Si-Do qui ne "mesurent" qu'un demi-ton.
Échelle
musicale d’une hauteur déterminée, désignée par le nom de sa tonique.
Quand on joue en Do, cela veut dire que l'on utilise la gamme de
Do-Ré-Mi-Fa-Sol-La-Si-Do.
Si on joue en Ré mineur cela veut dire que l'on utilise la gamme de Ré mineur soit: Ré-Mi-Fa-Sol-La-Si-Do-Ré. On parle de tonalité de Ré mineur parce que la première tierce de cette gamme est mineure. Suivant la gamme utilisée, le morceau aura une tonalité différente et procurera une sensation différente; on dit aussi une couleur différente.
Si on joue en Ré mineur cela veut dire que l'on utilise la gamme de Ré mineur soit: Ré-Mi-Fa-Sol-La-Si-Do-Ré. On parle de tonalité de Ré mineur parce que la première tierce de cette gamme est mineure. Suivant la gamme utilisée, le morceau aura une tonalité différente et procurera une sensation différente; on dit aussi une couleur différente.
Tonique
Transposition
Un
morceau de musique est noté dans une tonalité donnée. La transposition
consiste à le noter dans une autre tonalité. Pour cela on rehausse, ou
on abaisse, toutes les notes concernées d'un certain nombre de
demi-tons. La transposition conserve les intervalles d'origine de la
gamme utilisée
Triolet
Groupe
de trois notes d'égale valeur représentées, le plus souvent, par trois
croches surmontées du chiffre 3. Le triolet est à considérer comme une
exception puisque les trois notes sont à exécuter dans le temps de deux
notes "normales".
Ainsi 3 croches en triolet sont à exécuter dans le temps normal de 2 croches!
S'il s'agit de 3 noires, elles doivent, de même, être exécutées dans le temps de 2 noires.
Ainsi 3 croches en triolet sont à exécuter dans le temps normal de 2 croches!
S'il s'agit de 3 noires, elles doivent, de même, être exécutées dans le temps de 2 noires.
Se dit de l'accordéon qui produit la même note avec une touche (un bouton) aussi bien en poussant qu'en tirant.
Valeur
Le
temps, et ses divisions, sont représentés par des symboles musicaux :
noire, croche... ces symboles rendent compte de la durée du temps et de
ses subdivisions. On les appelles les valeurs du temps.
Vibrato
Légère
différence de fréquence de vibration entre deux anches qui vibrent en
même temps (deux voix). Elle est due à un accord volontairement et très
légèrement décalé pour provoquer une sorte d'ondulation aussi appelée
battement. Voir aussi swing.
Voix
Son
émis par la vibration d'une anche (par analogie avec la voix humaine
générée par la vibration des cordes vocales). Un diato dit à 2 voix peut
faire vibrer simultanément deux anches pour chaque note, à une octave
de différence. Un diato à 3 voix peut émettre trois notes simultanées.
Les trois notes peuvent appartenir à des octaves différentes mais
parfois deux d'entre elles sont de la même octave; elles sont alors
légèrement désaccordées pour obtenir un vibrato.