Maurice ALEXANDER est né le 27 mars 1902 à Paris 16ème en plein quartier chic de Passy, et décédé le 27 juin 1980 à Vaux le Pénil. Il devient pourtant très vite un parigot des faubourgs dont il possèdait la gouaille et l'espièglerie. Sa mère était concierge et son père gardien à la Tour Eiffel. Fasciné très tôt par l'accordéon, il en acheta un à un camarade d'atelier pour 22,50 Francs. Il joua même La Madelon dans les rues de la capitale en liesse le 11 novembre 1918. En 1920, il accomplit son service militaire et il est affecté comme trompette dans la musique du régiment. A son retour, on découvre Maurice Alexander dans les bals musette de "Chez Bousca" ou "Au Petit Balcon". En 1922, son dynamisme le fait engager en tant que chef d'orchestre "Au Bal" de la rue des vertus.Il va se lier d'une grande amitié avec les frères Péguri et René Pésenti. En 1926, Alexander a déjà son nom sur les murs de Paris. Il enregistre de nombreux disques à saphir chez "Parlophone". Il est très connu Outre Manche où ses disques se vendent bien, ce qui lui permet de signer un contrat excusif avec "La Columbia" Il ne quittera plus jamais cette marque jusqu'à sa retraite en 1960. Il enregistre tous les succès de l'époque, délaissant les bals musette au début des années 30. Il constitue un orchestre de prestige, patronné par Columbia , qui se déplace même en avion. Il se produit alors dans les Casinos et les plus grandes villes de France. Passionné d'aviation, breveté de pilotage, il croise ici et là les as de l'époque : Mermoz, Maryse Bastié, Coste et Bellonte, tous pionniers des ailes Françaises. A chaque étape, banquets, concerte et contrats, se succèdent. Alexender triomphe. S'ensuivent les "Six Jours de Paris" au Val d'Hiv où il accompagne Berthe Sylva et Georges Milton, souvent en compagnie de Frédo Gardoni et Jean Vaissage. En 1938, c'est la consécration : il devient l'accompagnateur attitré de Fréhel pour qui il va composer de nombreuses chansons humoristiques : La Môme Catch-Catch et le célèbre Tel qu'il est, qui deviendront des immenses succès populaires. Mobilisé en 1939, il continuera inlassablement à jouer même en Allemagne. Libéré en 1942, il rentre pour continuer son chemin à succès. Ce sont les scènes de "Bobino", "l'Alhambra" et l'ABC" qui l'accueillent. Le tout Paris veut le voir et l'entendre. A 1943;il lance : Brin d'Amour, le Regrain des Chevaux de Bois et et surtout La rue de Notre Amour que crée la grande Damio. Il suit le Tour de France en 1949 et accomplit une tournée magistrale au Canada. Coiffé de son éternel chapeau mou, il fréquente à son retour les cafés du quartier de la Porte Saint Martin où se retrouvent tous les musiciens Parisiens. En 1957, il reçoit un disque d'or. Il se met alors en retraite et continue à composer encore avec engouement de nouvelles mélodies. Maurice Alexander nous quitte en 1980. Texte de l'Anthologie de l'Accordéon d'Eric Bouvelle. Youtube : ici |
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